Nous et personne d'autre

Nous et personne d'autre que nous attendons l'éternité dans la stupeur, et le temps ne la contient pas dans nos entrailles.

J'étais avant toi et le sifflement du vent nous apportait un jasmin triste.
O Layth, j'ai vécu une vie blanche, et je suis devenu la noirceur de l'oiseau dans le ciel, je suis devenu un mirage de lilas, ça me manque chaque fois que je me sens très fatigué, comme si la perte avait quelque chose à voir avec la vanité de notre patrie maussade et instable.

Il n'y a pas besoin de s'inquiéter de l'obscurité, et il n'est pas nécessaire que les murs se dressent comme des frontières diagonales entre mes pieds et ta tête.
La voix ne veut pas dire parler à bout de souffle pour expliquer avec des tremblements incompréhensibles que mes trottoirs et mes sensations stériles.
Votre tristesse est longue, Leith.
Alors imaginez que le printemps se nourrisse de votre foi et de la mienne, pour que les fleurs poussent de la cendre.